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Le mécénat pour la conservation des châteaux

Pour de nombreux esprits, les propriétaires de châteaux sont des personnes privilégiées qui vivent dans la soie, servies par une pléthore d’employés. Cette vision, sortie des contes de fées ou les revues people, ne semble pas tout à fait coller à la réalité. En effet, la très grande majorité des châtelains ont du mal à gérer financièrement les charges générées par ces biens. Face aux difficultés qu’ils endurent, beaucoup se tournent même vers les aides extérieurs. Retour sur ces acteurs privés, en charge de patrimoine monumental, quelquefois plus lourd qu’eux.

Des charges considérables

La France compte aujourd’hui plus de 30 000 châteaux. Parmi ceux-ci, la plupart sont dans des situations critiques par manque de financement. En effet, ces biens génèrent continuellement des frais incompressibles : chauffage, entretien du bâti (toitures, plomberie, murs, sols…), impôts locaux, électricité, assurance habitation… Ainsi, même un petit château de moins de 1 000 m2 constitue une charge de plus de 75 000 euros par an. N’est pas châtelain qui veut.

Afin d’amortir ces charges considérables, les propriétaires mettent, généralement, tout en œuvre pour tenter de générer des revenus avec leur château. Mettant en avant le caractère culturel de leur bien, ils essayent, notamment, d’augmenter son attractivité auprès du public. Si certains arrivent à atteindre leur but, beaucoup peinent encore à les réaliser. Il ne suffit pas d’avoir le bâti, il faut encore avoir la dynamique, le sens de l’événement et bénéficier aussi d’une situation géographique et ou historique dotée d’une certain potentiel. « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre », dit un cruel dicton. C’est également vrai d’un patrimoine historique et les métiers de la culture ne s’improvisent pas nécessairement facilement. N’ayant pas nécessairement tous ces atouts, ni un nombre suffisant de divertissements à proposer, les petits châtelains sont les premiers à se saigner financièrement. Ils finissent par déduire que leur bien est plus une source d’appauvrissement qu’un bon investissement. Ainsi, la France est passée de 800 châteaux mis en vente en 2010 à près de 1 500 en 2021.

Une lueur d’espoir dans le mécénat

Depuis plusieurs années, un certain nombre de personnes a pu se rendre compte que la gestion des châteaux ne peut plus être l’histoire d’une seule personne. Pour commencer, les châtelains ne peuvent plus compter sur leur propre fonds pour survivre. Parallèlement, les fonds publics semblent insuffisants pour couvrir les travaux de rénovation liés à leur bien. Le budget patrimonial de l’Etat face à de telles richesses est enclin à faire de choix, eux-aussi cruels. C’est pour cette raison que l’on commence à envisager d’autres modes de financement : parrainage, donation, cagnotte, appel aux financements privés.

Parmi ceux-ci, l’un des plus efficaces est le mécénat. Provenant généralement des entreprises locales, ce type d’aide financière participe activement au processus de conservation des châteaux. Sur toute l’étendue du territoire français, nombreux sont les châtelains qui en ont déjà bénéficié pour l’entretien et la restauration de leur bien.

Le mécénat pour la conservation des châteaux

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