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Archéologue : bien plus qu’Indiana Jones

Dans l’esprit du grand public, le métier d’archéologue peut, quelquefois, évoquer les aventures d’Indiana Jones. Bien que ces récits soient attrayants, ils sont loin de décrire toute l’étendue de ce domaine, ni la réalité de ce métier. Que représente le métier d’archéologue ? Quelles sont les formations qu’il faut suivre pour pouvoir y exercer ? Quelles sont les qualités requises par la profession ? Zoom sur cette profession étroitement liée à l’histoire, à la culture et au patrimoine et qui mélange aventures de terrain et exigences de la conservation.

Un métier dynamique

En tant qu’homme de terrain, un archéologue est amené à diriger des équipes de recherche pour dénicher des vestiges laissés par les civilisations précédentes : bijoux, vases, statues, restes d’édifices anciens… En fonction des types de vestiges recherchés, la durée des fouilles peut s’étendre sur quelques mois, voire quelques années. C’est pour cette raison que l’archéologue mène des sondages et repérages avant de se lancer dans une exploration. Pour reconstituer le contexte spatial et historique des objets, il prendra connaissance de certaines informations.

En tant que directeur de fouilles, l’archéologue peut être amener à assurer l’organisation des chantiers. Il sélectionne notamment les spécialistes (zoologue, géologue, anthropologue…) requis pour la réussite des recherches. En veillant à la bonne gestion du budget, il doit tout mettre en œuvre pour réunir toutes les conditions matérielles utiles au bon déroulement des travaux. Au terme des fouilles, l’archéologue procède à l’analyse pour trier, décrire, classer et interpréter les vestiges trouvés. Dans ce cadre, il est souvent amené à théoriser, faire des rapprochements et mettre en place des hypothèses pour interpréter ce qu’il trouve. Pour finir, les résultats de ces différentes découvertes sont partagés avec le public au moyen d’expositions, de conférences, d’articles.

Des formations requises

Comme on peut s’en douter, devenir archéologue nécessite de suivre certaines formations universitaires pointues. Pour commencer, ce métier requiert un master recherche et éventuellement un doctorat. Pour un cursus de master, il faut compter 2 ans après une licence de 3 ans de formation. Compte tenu de leur sélectivité, certains masters doivent se préparer en apprentissage et en alternance. Étant donné que le métier d’archéologue est très porté sur les missions sur terrain, la formation suivie devra comprendre des enseignements aussi bien théoriques que pratiques. Pour le cursus du doctorat, il faut compter 3 ans de formation. Au total, cela revient à 8 ans de formation.

Des qualités non négligeables

En tant que membre du corps des scientifiques, l’archéologue doit toujours faire preuve de rigueur, de logique et de méthodologie dans ses actes. En dehors de la patience, ce métier nécessite également de la curiosité et de la minutie pour mener à bien les fouilles. Par ailleurs, une certaine ingéniosité est requise pour l’interprétation des résultats issus des recherches. Étant donné que ces derniers doivent être diffusés oralement ou à l’écrit, un archéologue doit avoir des aptitudes en matière de communication.

Longtemps considéré comme une extension du métier d’historien ou même, quelquefois, comme l’homme de main de l’historien, l’archéologie a depuis longtemps acquis ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, elle travaille, main dans la main, avec des disciplines imminemment complexes qui ne cessent d’évoluer technologiquement (micro-analyse, analyse des sols, analyse des climats, etc…). Elle tire aussi ses propres conclusions de ses découvertes et se révèle être une discipline autonome essentielle dans le champ des métiers de la culture et du patrimoine.

Archéologue : bien plus qu’Indiana Jones

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